14 Septembre 2020
La Droitière devient un sanatorium pour femmes en 1936. Son directeur est Monsieur Eugen Maxim. Avec sa femme, ils font partis du maquis de Saffray durant la deuxième guerre mondiale et la Droitière devient un centre d’approvisionnement pour la résistance "protégée" par la position du sanatorium. Lors des incursions des Allemands, les malades ont pour consigne de se mettre aux fenêtres pour cracher et tousser...ce qui faisait fuir les soldats.
Le sanatorium fonctionne jusqu'en 1962, date à laquelle le château sera remis en vente. Le CHU l'achète 400 000 F ((environ 61 000 €).
De grands travaux de mise aux normes sont entrepris. Les éléments décoratifs du château disparaissent à cette époque.
Et en 1963, le CHR prend possession de la propriété pour y installer un service de convalescents long séjour (124 lits), puis dans une "unité normalisée", la première construite à Nantes, un service de long-séjour de 150 lits pour personnes âgées dépendantes. En 1990, les patients sont déplacés à l'hôpital Saint-Jacques. L'établissement est définitivement fermé en février 2000 et le bâtiment sera vendu un million d'euros en 2005.
La crise financière de 2008 mettra fin à un projet hôtelier. De nombreuses dégradations menacent l'intégrité des bâtiments. En 2014, la mise hors d'eau du château et la démolition des bâtiments ajoutés lui redonnent son image initiale. Le coût de rénovation est considérable et il serait dommage que ce patrimoine architectural ne retrouve son lustre d'antan. Les actuels propriétaires mettent l'accent sur la restauration du parc et des essences rares qui s'y trouvent. Ils souhaitent une ouverture au public et une nouvelle destinée. Et pourquoi pas un musée Jules Verne.
Victor Fleury, banquier à Paris et époux de Mathilde Verne, sœur de Jules Verne, fait de nombreux séjours au domaine de La Droitière, propriété acquise en 1867. A l'époque, la propriété arbore un jardin à la française, le reste n'étant qu'un vaste bois. Jules Verne se rend régulièrement à Mauves sur Loire visiter sa sœur et son beau-frère.
"Les deux férus de botanique, Victor Fleury et Jules Vernes vont y créer un parc à l'anglaise, avec un grand nombre d'essences rares, arrivées à Nantes dans les cales des bateaux." Il se dit que Jules Verne aurait lui-même mis en terre l'imposant cèdre bleu de l'Atlas qu'on peut encore admirer au fond du parc. Sont aussi à découvrir beaucoup d'espèces rares, voire uniques, pour certaines, des essences importées à l'époque par Victor Fleury, lorsqu'il était membre de la société d'acclimatation.