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Les bienfaiteurs de Pen Bron - Charles Ernest Panckoucke, un legs inattendu

Le dernier Panckoucke, héritier d’une fortune émanant de presque deux siècles d’édition d’ouvrages, d’encyclopédies et traductions latines, décida par testament du 4 septembre 1932 de léguer tous ses biens à l'œuvre de Pen Bron, qui devient légataire universel, à la  condition qu’un pavillon portant son nom soit édifié. Charles Ernest Panckoucke décède le 22 mai 1946.  Les dons et legs des bienfaiteurs sont alors essentiels au fonctionnement du sanatorium.
 
C’est donc en 1946 que Sœur Letourneaureçoit le courrier lui annonçant le décès Charles Ernest Panckoucke et qu’il laisse sa fortune à Pen Bron.
Ce legs inattendu permit effectivement de sauver Pen Bron, endommagé par la seconde guerre mondiale et dont les finances étaient au plus bas. Un pavillon rappelle de son nom la mémoire du donateur.  Son architecture moderne, en béton armé peint en blanc,  tranche nettement avec l'architecture plus traditionnelle de l'hôpital.  Les pièces forment sont largement éclairées par de grandes baies vitrées. Les toitures sont en terrasse et les préaux sont percés de multiples trous diffusant le soleil avec parcimonie.
Pavillon du nom de Charles Ernest Panckoucke
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Charles Ernest Georges Panckoucke - Avocat à la Cour, membre de la Société Française de Photographie, petit-fils de l'éditeur célèbre, fondateur du Moniteur universel, Charles-Louis Panckoucke
Né le 9 décembre 1860 - Paris, 75056, Paris, Ile-de-France, France
Décédé le 22 mai 1946 - Bois-le-Roi, 77037, Seine et Marne,  à l'âge de 85 ans
 
"En 1946, Charles Panckoucke meurt sans descendance directe. Il a pris pour légataire universel le sanatorium marin de Pen-Bron, près du Croisic, dont le délabrement du bâtiment et le manque de ressources, après-guerre, l’avaient profondément touché. En contrepartie, le sanatorium devait faire construire un bâtiment annexe, le Pavillon Panckoucke, perpétuellement affecté à ses œuvres. Bien qu’aucun délai n’ait été imposé, le sanatorium se voit contraint de mettre en vente les biens immobiliers dont il venait d’hériter, optant finalement pour une vente par lots avec mise aux enchères. Bien décidée à acquérir l’appartement, l’atelier et le jardin, mais dans l’incapacité de réunir les capitaux nécessaires, la Société des Amis d’Eugène Delacroix vend alors une partie de ses collections aux musées nationaux. Deux années plus tard, elle cède finalement ces lieux de mémoire à l’Etat, à charge pour lui d’y créer un musée. C’est en 1971, que le musée Eugène Delacroix devient le musée national Eugène Delacroix."
Pavillon du nom de Charles Ernest Panckoucke
La grande œuvre des Panckoucke est la publication de l’Encyclopédie méthodique, organisée par sujet plutôt que par ordre alphabétique. Elle représente un ensemble de 166 volumes parus de 1782 à 1832.
 
1736-1798 : Charles-Joseph Panckoucke prit la direction de la librairie lilloise en 1757 puis s’installe à Paris en 1762.
Il fut à partir de 1768 le libraire-éditeur officiel de l'Imprimerie Royale et de l'Académie Royale des Sciences. Il devint à la fin du dix-huitième siècle la figure de proue du marché du livre.
Bénéficiant de la protection de Malesherbes, directeur de la Librairie française, et d'un privilège royal, il diffuse dans toute l'Europe des rééditions et des Suppléments de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert.
En 1789, il publie le Mercure de France et fonde le Moniteur Universel.
Charles-Joseph Panckoucke peut et doit être considéré comme un véritable artisan de l'encyclopédisme français.
Jean-Yves Mollier : " Charles-Joseph Panckoucke, sorte d'archétype ou de prototype de l'éditeur moderne, façon Michel Lévy, Louis Hachette ou Gaston Gallimard... il bouscule les habitudes, cherche à précéder la demande... sous les formats les plus divers et crée ainsi les bases d'un lectorat plus étendu, dépassant les limites anciennes du marché du livre...
1780-1844 : Charles-Louis Panckoucke, fils de Charles-Joseph,  fut nommé secrétaire de la présidence du sénat, mais  fonction qu'il abandonna pour continuer l'œuvre de son père car il reprend l’entreprise vers 1812.
Il publie des beaux livres coûteux, édite des textes classiques, des publications érudites, de droit, de médecine. Il mène différents travaux littéraires qui lui confèrent une excellente réputation.
Il fut décoré en 1826 et élevé plus tard au grade d'officier de la Légion d'honneur.
En 1827, il présenta à l'Exposition des produits de l'industrie une édition latine des Œuvres complètes de Tacite, tirée seulement à 80 exemplaires. A cette occasion, Charles-Louis Panckoucke reçut la médaille d'or décernée par le jury d'exposition.
Il était associé correspondant de la société des Antiquaires d'Edimbourg, de la société de l'Ouest, des Académies d'archéologie de Rome et de Naples, de la société de Géographie.
Enfin il a continué et terminé l'impression de l'Encyclopédie méthodique, commencée par son père en 1780-82.
1808-1886 : Ernest Panckoucke, fils de Charles-Louis, poursuit la même production que son père, Charles-Louis, et se penche en particulier sur "Le Moniteur" qui jusqu’en 1869 joue le rôle de journal officiel. Il est également l’auteur d’une traduction reconnue des Fables de Phèdre.
 
 
 
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