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Les petites histoires de La Baule

L'esplanade Benoît est privée
La promenade qui longe la plage a la particularité d'être privée. L'esplanade Benoît appartient en effet sur toute sa longueur aux propriétaires riverains ! Ces derniers n'ont tout de même par le droit d'y construire quoique ce soit, ou d'installer des clôtures. En 1907, l'association des propriétaires refuse toute circulation automobile. Voilà pourquoi le remblai s'arrête à cette hauteur.
Un bar sur l'île des Evens
Plantée au milieu de la baie, appréciée par de nombreux Baulois qui y accostent parfois en bateau, l'île des Evens est aujourd'hui déserte. Mais elle a connu différentes activités par le passé. À la fin des années vingt, un commerçant y exploita ainsi un café pendant les saisons. Un dépôt d'essence y fut ensuite installé pour les hydravions et appareils de manutention. De 1960 à 1975, Robert Legrand y installa un chalutier aménagé en bar. Le 5 août 1962, "l'État libre des Evens" fête même sa naissance officielle. Fantaisie et humour règnent alors sur ce bout de terre.
Des voitures sur la plage
Durant l'été 1919, des soldats américains cantonnés à Saint-Nazaire ont une idée pour passer le temps : organiser des courses automobiles sur la plage. L'idée est reprise par François André, qui lance le premier Grand prix de La Baule. Les plus grands pilotes de l'époque y participent, mais l'épreuve doit s'arrêter pendant la seconde guerre mondiale. Dans les années quatre-vingt, une compétition renaîtra quelques temps sur le sable, avec buggy et 4x4 : le Défi des Sables.
Un camp militaire allemand
Durant la Seconde guerre mondiale, il fallait montrer patte blanche et présenter une carte d'identité pour entrer dans le quartier du Guézy ! Un camp militaire allemand était en effet installé ici. À la fin de la guerre, cet établissement accueillit de nombreux réfugiés des bombardements de Saint-Nazaire, à la recherche d'un logement.
Des célébrités à la pelle
Au fil de son histoire, La Baule a vu défiler bon nombre de personnages célèbres. Montand, Dalida, Sacha Distel ou encore les Frères Jacques se sont ainsi produits au casino. Line Renaud, Charles Trenet, Édith Piaf ou Juliette Gréco ont séjourné à l'Hermitage. En 1954, l'abbé Pierre inaugura le lotissement du Grand Clos, construit pour abriter les expulsés d'après guerre. Les présidents de la Ve République sont également passés par là : Charles De Gaulle en 1945, François Mitterrand lors d'un sommet franco-africain en 1990, ou encore Nicolas Sarkozy plus récemment. Dans les années 1850, l'impératrice Eugénie, venue inaugurer un paquebot à Saint-Nazaire, dormit dans le secteur du Guézy.
La Saint-Georges, une institution
La fête de la Saint-Georges est une véritable institution au Guézy. C'est la première manifestation organisée par le comité des fêtes, après sa création en 1952. Aujourd'hui, cette fête subsiste au mois d'avril, notamment sa course cycliste. Mais l'ampleur de l'événement était bien plus important à l'époque. Des jeux pour écoliers, des fanfares, et même une fête foraine s'installaient dans le quartier pour l'occasion.
Du ski dans la forêt
Il y a cinquante ans, on skiait à La Baule ! En 1959, une piste de ski sur aiguilles de pin, avec chalet et remonte-pentes, voyait en effet le jour sur la dune de la forêt d'Escoublac. Un projet mené par Robert Legrand, l'aventure du ski-club baulois dura jusqu'en 1975.
Escoublac-La Baule
Jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle, la commune ne s'appelait pas La Baule-Escoublac, mais Escoublac-La Baule. La question du changement de nom est lancée en 1951. Deux clans s'affrontent alors : ceux pour inverser les deux noms et ainsi mettre en avant l'appellation qui fait la notoriété de la station, et ceux qui estiment qu'il ne faut pas oublier l'importance historique d'Escoublac et ne pas renier ses origines. Au début du siècle, La Baule n'était encore qu'un tas de sable. Alors qu'Escoublac existe depuis toujours. Les partisans de La Baule-Escoublac obtiendront finalement gain de cause en 1962, après un vote au sein du conseil municipal.
Des vols pour Londres
Cela semble impensable aujourd'hui, mais en 1951 et 1952, Air France exploitait une ligne entre Londres et La Baule, avec des vols quatre jours par semaine. En 1958, une liaison avec Paris est créée. Un projet d'aéroport commercial est lancé au début des années soixante-dix, mais sera finalement abandonné.
 
Sources :
- Les petites histoires de La Baule, articles parus en  2012 dans Ouest-France 
- Petite histoire d'une grande station, collection Patrimoine de La Baule. Mémoire en image, La Baule-Escoublac, d'Yves et Gaël Archimbaud.
Bibliographie

La Baule, t. I, et La Baule-Escoublac, t. II, par Yves Archimbaud(éd. Sutton). L'histoire de la station à travers une fantastique collection de cartes postales d'époque. 

La Baule, t. III, par Gaël Archimbaud(éd. Sutton), qui poursuit l’œuvre de son père, Yves. 

Et si La Baule-Escoublac m'était dessinée, t. I. De 1751 à 1939, écrit et édité par Gaël Archimbaud. L'épopée bauloise revisitée par six illustrateurs.

®MLR - La Baule

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