La commune de Mesquer-Quimiac compte 2 075 habitants en 2019, la population légale officielle est cependant de 1 938 habitants (2016). Le nombre d'habitants pour 2019 est calculé à partir du taux d'évolution moyen annuel de 2.3% (2010-2015 source INSEE). La population est donc en hausse.
Entouré par les communes de Saint-Lô, Asserac et La Turballe, Mesquer est situé à 8 km au Nord-Ouest de Guérande la plus grande ville au alentour. La commune de Mesquer-Quimiac comporte deux pôles. D'une part, le bourg de Mesquer au centre ancien, et d'autre part, la station balnéaire de Quimiac qui en est séparée par une saline. Outre le tourisme, la production de sel dans les marais du Mès ainsi que l'ostréiculture dans la baie de Kercabellec font partie des ressources économiques de Mesquer. Les habitants sont nommés les Mesquerais et les Mesqueraises.
Les prés salés, les marais exploités pour la saliculture ou l’ostréiculture, les prairies humides ou encore les roselières sont autant d’habitats naturels qui ont justifié le classement du Bassin du Mès en site Natura 2000 et site Ramsar, zone humide d’importance internationale.
Surnommé autrefois la petite capitale du sel, le bourg de Mesquer recèle de nombreux vestiges du passé, notamment de vieilles maisons, en particulier la "maison du patrimoine" rénovée par la commune et utilisée pour des expositions à caractère culturel. Le breton y était parlé jusque dans les années 1850. Ce fut une des dernières communes du département à en avoir conservé l'usage.
Le texte le plus ancien qui mentionne pour la première fois Mesquer en 1182 est un inventaire des biens des Templiers qui signale les moulins à eau de Mesquer. Les premiers habitants de Mesquer construisent près du couvent leur premier centre paroissial, la chapelle Saint-Mars.
Mesquer, appelé aussi la Roche-en-Mesquer, dépendait au XVe siècle de la baronnie de Campzillon qui relevait directement du duc de Bretagne. Cette seigneurie s'étendait en cinq paroisses : Mesquer, Piriac, Guérande, Batz et Saint-Molf. La maison de Vendôme occupe la Seigneurie de 1424 à 1514. Cette famille illustre occupe la baronnie de 1514 à 1732. Elle est connue à cette époque pour son attachement au protestantisme. Le 4 août 1732, Louis-Ignace vend la baronnie pour 185 000 livres, à Louis de Jacquelot, vicomte de la Motte, conseiller au Parlement de Bretagne.
L'activité salicole de Mesquer s'est développée au fil des siècles pour atteindre son apogée au XIXème siècle.
Le bassin de Mesquer différait de celui de Batz-Saillé, là les seigneurs du sel pratiquaient la vente sur une grande échelle.
A Mesquer ce sont des paysans qui s 'occupaient d'un bout de marais. La vente restait plus artisanale.
Le trafic maritime par la baie de Mesquer, par le port de Kerkabellec s'amenuisa au fil des ans. En 1866 : 186 caboteurs vinrent prendre du sel, ils ramenaient du charbon d'Angleterre. En 1868, Mesquer comptait 1900 habitants, dont 30 douaniers, 265 paludiers exploitant 3200 œillets et récoltant chaque année 11 000 tonnes de sel. En 1903, 7500 tonnes de sel partirent du traict de Mesquer.
Quimiac est aujourd'hui une station balnéaire.
La station de Quimiac s'est développée au cours de la seconde partie du XXe siècle dans le bois de pins compris entre l'Océan Atlantique et l'ancien village de Quimiac. Elle s'étend depuis la pointe de la Croix jusqu'à la pointe de Merquel en suivant les plages de Lanséria, du Moulin, du Cabonnais et de Sorlock.
Plusieurs maisons du début du XXème siècle peuvent être vues en parcourant le bois de Quimiac.
Kercabellec
L'activité du port de Kercabellec, s'est développée dès le Moyen-Âge. Les Templiers y possédaient une juridiction seigneuriale.Il est représenté avec celui du Croisic sur les cartes marines dès 1543.
Les chantiers navals se multiplient produisant des embarcations de moins de 20 tonneaux.
Un registre datant de 1704 montre un commerce en plein essor : les sorties de bateaux sont nombreuses avec leurs cargaisons de sel.
La pêche est également pratiquée depuis le port même si Mesquer n'est jamais devenu un grand port de pêche, ses habitants étant plus marins ou négociants que pêcheurs.
Le port de Merquel-Kercabellec est un port d’échouage. Il est sans conteste l'un des lieux les plus pittoresques de la commune de Mesquer. Il a la particularité d'avoir des souilles creusées il y a près d'un siècle par les marins pour y faire hiverner leurs bateaux.
Un paysage naturel original qui donne du cachet à l'étier de Kercabellec. Mais avec le temps ces souilles ont vieilli. Désormais, seuls les bateaux de bois et autres, embarcations traditionnelles ou historiques auront le droit de cité à Kercabellec. En 1870, lougres, goélettes, sloops et chasse-marée accostent sur les quais. Le sel est alors embarqué" dans des navires de 8 à 120 tonneaux en partance pour la France et l'Europe.
Les souilles ont été remises en état par la Ville, consciente de l'intérêt de ce site.
Il y a une activité de plaisance au port de Kercabellec qui dispose de zones de mouillage gérées par une association. Des zones de stationnement sont aménagées dans la vase en bordure du port, ce sont les souilles qui sont occupées par des bateaux en bois.
Les ostréiculteurs qui sont installés au port assurent pour la plupart une vente directe de leur production.
Souille : Emplacement, sorte de lit, que forme que fait une coque dans la vase ou dans le sable lorsqu'elle s'échoue. ''le bâtiment fait sa souille.''