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Rues de Guérande - 3

La rue des Capucins - Autrefois rue de l'Arbalèterie. Dans cette rue se déroulait le concours de papegault, entraînement à caractère militaire, où archers et arbalétriers rivalisaient d'adresse pour atteindre une cible : un oiseau de bois ou de parchemin peint, accroché à une perche.

Le "roi du papegault" obtenait des privilèges : l'exemption d'impôts et la possibilité de vendre du vin en franchise. Sur l'une des pierres d'une porte en plein cintre, on aperçoit encore aujourd'hui, une date : 1594. C'était l'une des entrées du fief de La Gaudinais.

Dans cette rue se situait une maison servant d'annexe pour les moines capucins du Croisic. Par ailleurs, une des plus anciennes maisons de Guérande se situe dans la rue des Capucins.

La rue Château-Gaillard - Autrefois impasse de l'Évêché, où s'élevait le manoir épiscopal. La rue délimitait la résidence de l'évêque, qui occupait tout le nord de la ville. Une porte cintrée du début du XVIe siècle, encore visible aujourd'hui, donnait accès au jardin du manoir. On ne connaît pas vraiment la signification de ce nom. Cependant, à Vannes, le manoir épiscopal était dénommé "Château-Gaillard" ; par ailleurs, on trouve la trace, au IXe siècle, d'un seigneur de Château-Gaillard à Escoublac.

C'est dans ce secteur de la cité intra-muros que s'étendent sur 2 à 3 ha, des zones non construites qui pouvaient servir de prairie pour le bétail ou éventuellement, accueillir les habitants des faubourgs en cas de sièges.

La rue de l'Hôpital-Saint-Jean - Dans la région, les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem possédaient au XIIe siècle au moins trois résidences nommées aumôneries à Nantes, Assérac et Guérande. On ne connaît pas précisément la date de fondation de l'Hôtel-Dieu qui était géré par les chanoines de la collégiale. Son existence est cependant attestée au XVe siècle. Les bâtiments serviront tour à tour d'hospice religieux médiéval, d'hôpital militaire, d'école communale et de justice de paix.

L'Hôtel-Dieu était accolé à la chapelle Saint-Jean, un jubé (tribune située en hauteur) séparant les deux bâtiments permettait aux malades de suivre les offices religieux. Saint-Jean a donné son nom à l'hôpital, la rue, la tour, la chapelle et le quartier en général. La chapelle, datée de 1506, accueille aujourd'hui le Musée de la poupée et du jouet ancien.

La rue des Lauriers - Sur le côté nord de la collégiale Saint-Aubin, à l'emplacement d'un ancien cimetière réservé aux enfants et aux chanoines, on trouve, en procession silencieuse, des personnages sur potelets en fonte qui rappellent le caractère sacré des lieux. On peut ainsi reconnaître, parmi les 48 figurines, l'évêque Saint Aubin, des chevaliers, des représentants des corporations et métiers d'autrefois, tels que le pêcheur, le paludier ou le meunier.

Ces sculptures en potelets sont l’œuvre de Nicolas Fedorenko, plasticien breton, qui a participé à l'aménagement des abords de la collégiale Saint-Aubin, en 2005, réalisant également, au sud de la collégiale, une fontaine en bronze percée de trilobes (élément décoratif en forme de trèfle à trois feuilles), en écho au décor d'un bénitier de la collégiale. On retrouve ces trilobes, disséminés au sol sur toute la place.

Rues de Guérande - 3
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